« La Maison d’Elsa » 1% artistique Région Grand-Est
L’incise de l’être / L’écriture d’Elsa Le point de départ de ce projet est l’écriture manuscrite d’Elsa Triolet comme élément de son être, comme trace de sa vie, comme incise de lettres sur le papier. Je suis partis de ses carnets, de ses lettres, de ses épreuves pour dessiner sur la façade de la médiathèque « La Maison d’Elsa » avec en fond visuel des extraits du carnet de recherche qui est à l’origine du projet et une grille telle un papier quadrillé. L’idée est de développer un lien ténu entre l’image et le texte, entre les dessins préparatoires au projet et la courbe des lettres, pour honorer cet espace culturel voué aux textes (bibliothèque, théâtre) et aux images (diffusion des nouveaux médias) et pour rendre hommage au fond d’archives de votre médiathèque. L’intention est de montrer en façade de votre bâtiment les strates de l’écriture, les différents moments de l’émergence d’un projet, des premières notes, des ratures, jusqu’à la finalisation, les dernières corrections. Nous reprenons avec humour la fameuse formule surréaliste qu’Elsa Triolet et Aragon appliquaient dans leurs écrits d’avant-garde : « Lis tes ratures ». Lire sans censure de l’être, faire vivre l’être véritable, la vie, dans les lettres, dans la littérature. Nous avons donc pensé mettre en scène un verre securit feuilleté travaillé en trois temps. Le premier temps est une gravure sur verre d’un quadrillage tel une grille de construction évoquant l’architecture et l’écriture. Le second temps est un film imprimé représentant des recherches sur le projet et sur l’écriture d’Elsa Triolet. Et le troisième temps est la gravure en surface du nom même de la médiathèque « La Maison d’Elsa » avec la reprise dessinée de l’écriture manuscrite et la signature d’Elsa Triolet. Graver l’être de l’écriture et inscrire l’écriture des lettres sur le verre du temps, la façade des savoirs. Le verre inscrit la mémoire du projet, les différents temps de l’écriture et l’enseigne du lieu.
Le temps de l’être. Nous voulons interroger la question du temps et du lieu, le verre étant une matière à l’origine constituée par du sable, élément capital des sabliers qui mesuraient le temps autrefois. Gravés dans le verre, c’est-à-dire dans la mémoire du temps lui-même, ces rythmes graphiques faits de dessins de projet et d’écritures variées vont faire vivre la mémoire d’Elsa Triolet par un jeu de lumière et de transparence. La lumière colorée issue de la plaque de verre gravée danse et circule sur la façade, véritable balise entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment. L’aspect général de l’intervention artistique ressemblera donc à une galerie de fragments comme un écho au temps. Ces fragments de verre colorés provoquent une circulation du regard pour les spectateurs et évoquent les fragments du savoir que chacun peut consulter dans votre médiathèque pour réaliser des recherches. Montaigne dans ses idées sur l’éducation et la culture écrit cette pensée célèbre qui pourrait être une devise pour votre médiathèque : « Les abeilles pilotent deçà delà les fleurs, mais elles en font après le miel, qui est tout leur. » Cette mise en perspective met en lumière l’action des visiteurs qui viennent voir des spectacles ou consulter des œuvres ou des ouvrages pour se forger une culture singulière. La lettre et le dessin, l’écriture et la gravure participent à cette incise du savoir dans nos mémoires. Partenaires :
« Architexture »
Damien Valero, avec cette installation, interroge le rapprochement entre l’architecture et le corps, lien que l’on retrouve déjà dans le jeu des mots : l’ossature et l’enveloppe d’un e architecture ou d’un corps. on parle aussi d’architecture d’un corps pour la physiologie. on pourrait d’ailleurs,comme le dit Wölfflin, « énumérer les possibilités physiognomoniques que l’architecture peut assimiler».
Damien Valero utilise Des plaques de plexi pour penser Le cheminement, le parcours qui s’étend d’un amas vivant désordonné jusqu’à un angle droit qui ne triche pas, un coin, un cube. Par là le plasticien amène le spectateur à appréhender la déconstruction à travers une mise en scène d’un processus, d’un déplacement, d’une mutation à l’œuvre par le matériau lui-même.
« Tria » projet finaliste commande publique Ville de Saint-Denis
F S C : Floréal / Saussaie / Courtille
L’idée des trois propositions de sculpture, qui forment un parcours au cœur de ces trois cités, est de mettre en évidence l’histoire architecturale de ce lieu. Il s’agit de rendre compte de manière métaphorique de l’histoire des arts et de l’architecture en lien avec les constructions des cités des quartiers Floréal / Saussaie / Courtille. Le projet souhaite développer un art public qui sera également un art participatif, un art interactif et communicatif véhiculant des informations utiles aux habitants de ce quartier et de la ville de Saint-Denis : Un plan carré en inox vibré de 100cmx100cm qui rappelle l’espace du plan de l’architecte, les projets d’espace. Ce plan recevra sous forme d’un film protégé l’image d’un QR code qui permettra aux passants et aux habitants de ces quartiers de se connecter à un site qui référencera la genèse du projet dans un esprit pédagogique, les diverses activités des associations et les informations de la ville de Saint-Denis. Ce plan est à la fois une référence minimaliste à l’architecture et une plateforme de communication interactive pour les habitants.
Une anamorphose d’un cube qui sera fabriqué en inox vibré à l’extérieur et en inox poly miroir à l’intérieur pour créer un jeu visuel avec les spectateurs et les habitants du quartier. Cette sculpture est une sorte prisme qui, par les reflets multiples des miroirs, va créer des effets visuels inédits mettant en scène les passants et les habitants dans leurs quartiers. Un cube sonore et visuel fermé sur ses six faces qui sera fabriqué en inox vibré. A l’intérieur trois kaléidoscopes à trois hauteurs différentes (1 pour les enfants, 1 pour les adultes, 1 pour les PMR) pointer sur des vues choisies du quartier. En fonction de la lumière et du temps, les effets de ces kaléidoscopes changent. C’est une façon ludique d’enchanter l’espace du quotidien, de démultiplier les points de vue et créer de la poésie urbaine. Trois tubes sonores seront également placés dans la structure en quinconce avec les kaléidoscopes qui pourront recevoir le son du vent, et être investis par les passants pour en faire des espaces de jeux tactiles et sonores.